Introduction

 

Parler aujourd'hui de Labastide, de ses origines, de son histoire n'est pas chose aisée. Il faut en effet remonter le temps... à l'An mille.

L'An mille où tout le monde croyait en la fin des temps, et qui en réalité fut le départ de notre monde moderne, par l'ardeur que mirent les peuples à cultiver la terre pour se nourrir et à construire des habitations pour se loger.

 


 

Les origines de son nom

Dans le Sud-Ouest, le nom de Bastide rappelle les villes fortifiées élevées après l'occupation du Pays par les soldats du roi de France. Les Bastides en Pays tarnais sont nombreuses.

L'Histoire attribue au seigneur Doat d'Alaman (1) la construction en 1193 de La Bastide. 20 ans après elle pris le nom de Labastide de Montfort, du nom du chef des troupes du roi de France.

La Révolution lui donnera le nom de La Bastide du Tarn, puis Labastide de Lévis, jusqu'à aujourd'hui.

(1) L'Histoire attribue au seigneur Doat d'Alaman la construction en 1193 de la bastide. Il s'agirait peut-être d'une erreur, Doat étant à l'origine de la bastide de Villeneuve sur Vère.

 

Ses armoiries

C'est par une note préfectorale du 13 janvier 1950 que les conseils municipaux de l'époque furent invités à envoyer à la Prefecture copie avec devise ou signification du blason de leur localité pour l'établissement d'un armorial départemental.

Le blason de Labastide évoque les 4 grands moments de son histoire.

 

Situation géographique

Au coeur des côteaux du gaillacois, au bord du Tarn, lorsque la route nationale 88 traverse la rivière Tarn sur le pont de Marsac, on voit s'élever une flèche d'ardoise : c'est le clocher de Labastide. Le village domine la plaine viticole. Il n'est arrosé que par un petit ruisseau venant de Bernac (4km) : le Lezert.

D'une superficie de 1430 hectares, le village est entouré de Rivières (Sud Ouest), Marssac (Sud), Castelnau (Est), Bernac (Est), Fayssac (Nord) et Senouillac (Ouest).

 

Son Histoire

Doat d'Alaman, seigneur en Albigeois, fonda en 1193 un chateau et une Bastide, non loin de la rivière Tarn. En peu de temps il s'y forma un petit groupe de population.

Mais ce lieu fortifié attira très vite la convoitise et fut pris en 1223 par Amaury de Montfort, fils ainé et successeur de Simon de Montfort, chef de la croisade contre les Albigeois. A cette époque le nom de Montfort fut ajouté à celui de La Bastide. Il n'est gardé aucune traces de la raison de ceci : peut-être a-t-il relevé les fortifications et laissé une garnison, ou a-t-il ruiné la ville et dévasté le pays.

Amaury de Montfort ne jouit pas longtemps de sa conquête. En 1229 le roi Louis IX et le comte de Toulouse Raymond VII signèrent la paix le 12 avril. Le comte de Toulouse recouvra toute la partie de l'Albigeois, dont Labastide. La famille d'Alaman revînt alors en ses lieux.

En 1275, Sicard, fils de Doat d'Alaman, fit un leg pieux à l'Eglise de sa seigneurie de Labastide de Montfort.

La seigneurie de Labastide échue à Bertrand de Lautrec, successeur de la famille d'Alaman. Il la transmit à sa fille Béatrix de Lautrec qui épousa vers 1320 Philippe de Lévis. La Bastide resta à la famille de Lévis jusqu'en 1495, époque à laquelle la maison d'Amboise d'Aubijoux en devint propriétaire.

Vers 1766, Charles Emmanuel de Crussol vendit la seigneurie de La Bastide de Montfort à Jean-Jacques O'Kelly, seigneur de Merle, près de Castelsarrazin. Ce dernier en demeura possesseur jusqu'à la Révolution.

La Révolution poussa O'Kelly à partir pour l'Irlande avec un passeport régulier signé du roi de France. L'autorité révolutionaire refusa la rétrocession de ses biens. Ceux-ci furent vendus le 27 brumaire an VII (17 novembre 1798) et le 2 vendémiaire an VIII (24 septembre 1799).

Labastide de Lévis fut alors le nom de cette terre occitane.